Le 20 septembre 2024, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) a marqué son territoire dans une région traditionnellement dominée par Boko Haram. Le groupe terroriste a revendiqué une attaque contre un poste militaire à Amchidé, dans le département du Mayo-Sava, à l’Extrême-Nord du Cameroun.
L’assaut, qui a été repoussé par les soldats de la Force Multinationale Mixte (FMM), a malheureusement coûté la vie à un soldat. Cette incursion pourrait signaler une volonté de l’ISWAP d’étendre son influence et de s’implanter davantage dans la région du Mayo-Sava.
Intensification de la rivalité entre groupes terroristes
Cette stratégie d’expansion territoriale de l’ISWAP pourrait marquer une intensification de la rivalité avec Boko Haram. Les analystes craignent que cette compétition n’exacerbe les tensions et la violence dans une zone déjà instable.
Multiplication des incidents violents
Parallèlement à cette attaque revendiquée, plusieurs autres incidents violents attribués à des groupes terroristes ont été signalés dans la région. Les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone-et-Chari ont été particulièrement touchés. Ces attaques ont principalement visé des civils et se sont traduites par :
- Des pillages
- Des extorsions de fonds
- Des agressions
- Des assassinats
Le bilan de ces violences s’élève à au moins deux morts parmi la population civile.
Un suivi attentif de la situation
Face à cette évolution préoccupante, les analystes d’ISAO suivent de près la situation sécuritaire au Cameroun. Leurs analyses se révèlent cruciales pour soutenir la prise de décision dans les projets et activités menés dans la région.
L’expansion potentielle de l’ISWAP dans cette zone du Cameroun soulève de nouvelles inquiétudes quant à la stabilité régionale et aux défis sécuritaires à venir pour les autorités camerounaises et leurs partenaires internationaux.